Un collectif de start-up rachète la division historique de Michelin : le guide gastronomique.

Coup de tonnerre au cœur de la nouvelle économie, un collectif de start-up et de fonds internationaux réalise une OPA sur l’un des guides gastronomiques les plus connus : le Guide Michelin !

Leur projet : L’homme, a inventé la roue, Michelin le pneu, nous voulons inventer le guide rond pour le consommateur, alors que rendre rond le consommateur, est souvent la chasse gardée des vignerons.

D’après une source proche du dossier, des personnages emblématiques sont à la manœuvre : Marc de Simoncini en Off aurait confié « la dernière fois que j’ai voulu commander une blanquette de veau pour mon comité de direction, j’avais un bibop, mais comme le service de livraison de repas à domicile n’existait pas, 20 ans plus tard, mes équipes ne connaissent toujours pas le goût de la cuisine de nos terroirs. »

Xavier Niel de son côté, pense sortir un guide qui fera mal à la concurrence et avec lequel on ne pourra rivaliser : « Quand j’observe mes contemporains, je comprends qu’il existe un trio infernal de Kebhab, Sushi et Pizza, il est même possible qu’ils aient déjà ubérisé le monde de la food, je propose de sortir un forfait sur le bœuf bourguignon à un prix imbattable, mes designers réfléchissent déjà à la forme de la box… »

Quant à Jacques Antoine Granjon, en secret il développe la vente du guide sur un marché parallèle, voire privé, pour le rendre encore plus exclusif.

Dès que les fonds chinois ont appris la nouvelle, ils ont participé à hauteur de 10 millions de dollars, pour moitié en OC, afin de mettre au point un algorithme. Une grande majorité des développeurs, après avoir compilé un maximum de données, a compris que le chef 2.0 + 3 étoiles faisaient 5 ! A coup sûr, le nouveau guide rond aura 5 étoiles…
Après 6 mois de recherches, et une fois la première levée de fond engloutie à travers l’élaboration de la formule à 5 étoiles, les directeurs de projet ont demandé une rallonge de 15 millions pour mettre au point le bigdata : on a hâte !

Côté chef, ces 5 étoiles soulèvent de nombreuses questions qui à ce jour sont toujours sans réponse : Combien va me coûter le changement de la vaisselle pour les obtenir ? Faut-il changer les rideaux ? Si l’un des accords parfaits est le homard au vin jaune, alors que le homard vient de Bretagne et le vin jaune du Jura, suis-je toujours locavore ?

Un grand Chef 3 étoiles a accepté de témoigner sous anonymat : «  c’est une formidable opportunité pour le client, comme je serai le seul à avoir 5 étoiles, ils pourront plus souvent venir chez moi. »

Côté Palace, on s’organise aussi, fermeture des spas et des suites pour les transformer en restaurant 5 étoiles afin de conserver le prestige de l’endroit où il y a le plus d’étoilés au mètre carré.

Les journalistes gastronomiques et les blogueurs, de leur côté, réfléchissent aux conséquences de cette concentration du marché : ils se demandent si uberriser le secteur, signifie le retour de la cuisine au beurre ?

Côté média, la nouvelle a naturellement mobilisé tous les créatifs et les producteurs… Il se murmure que « Cauchemar à Miami », format mêlant des Chtis et des Marseillais challengés par des anciens de Top Chef, permettrait de créer la première recette de fricadelle au pastis : « de toute évidence, un plat qui va raconter une histoire », nous confiait un des membres du futur jury.

Bien entendu, toutes les informations de #TribuOhayon ont été vérifiées, il suffit de regarder la date de publication de ce billet…

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