Bordarier Cyril – Le Verre Volé : Le rendez-vous international « PNC AUX PORTES | FERMETURE DE LA PORTE OPPOSEE »

A l’origine, je croise un certains Cyril en terre mâconnaise. Je remarque à sa table un certain Yvon Metraz que je ne connais pas personnellement mais quelques magnums garnissent ma cave de ces jolis vins.
Cyril et moi nous nous saluons poliment en fin de repas et il m’indique qu’il tient une sorte de cave ou l’on mange à Paris. Je lui réponds que cela fait longtemps de mon côté que je réfléchis à Bacchus en plus d’Apicius. Il me précise que les tables sont un peu serrées mais que l’ambiance est sympathique et internationale : connexion sur ma page Facebook, à peine 14 de mes amis ont « liké » la page de sa cave-bistrot, pas un blogueur, pas un journaliste…

Le doute s’installe, mais d’un autre côté, il avait l’œil vif le Cyril. Me voilà donc rendu avec Jean Deschamps dans le 10ème arrondissement rue de Lancry au Verre Volé.
C’est bondé ; pas le choix : une table dans le fond : 6 japonais en face | 2 espagnols | 1 anglais qui vit à Barcelone | 1 française qui vit à New-york et plus tard dans la soirée, la table d’à côté qui se renouvelle avec le voisin de palier mais qui part à Séoul ! Premiers étonnements : pas de carte des vins et, pour mon plus grand plaisir, il se cache sous chaque serveurs vêtus d’un teeshirt de teenagers, de véritables passionnés qui pourraient rivaliser avec les beaux sommeliers de grandes maisons.

Notre guest-relation-wine est un certain Romain, son papa est vigneron dans le sud-ouest, il comprend rapidement que nous sommes venus découvrir de la quille. Après quelques hésitations parmi plusieurs bouteilles, nous commençons par un Domaine Gramenon / La Papesse. Il demande de l’ouvrir en carafe, nous décidons de l’oublier 1h00 pour un magnifique Cote-Rôti de Jean Michel Stéphan – 36 mois en fut de chêne. La terre nous parle, la sueur de l’homme de la vigne non traitée est perceptible : la joie est là… Superbes accras de morue pour débuter, la mayonnaise à une pointe de sel trop prononcée, chouette ! Ce qui nous permet de trouver une excuse pour commander une nouvelle bouteille et (re)découvrir une cuvée MMXI de Marcel Lapierre le nez est superbe, la promesse est en bouche.

Une magnifique côte de cochon se présente drapée d’un morceau de gras et quelques coques viennent avec niaque relever le plat. La cuisine est authentique, sans détour : ici on commande le vin, on mange ensuite et comme le vin est de sélection de main de maître : la cuisine respecte la vigne. Nos voisins dans toutes les langues s’intéressent à notre table : re-chouette, nous allons pouvoir partager des moments de vies et les bouteilles ouvertes. A droite, comme à gauche, des bouteilles du Jura dont une de Pascal Clairet. Nous expliquons que nous venons de Poligny « Between London and Dubaï : the place to be »…

Bon j’avoue un peu de mal à convaincre la new-yorkaise sur le The place to be. Jean décide alors de se rapprocher de son voisin de Barcelone qui ne parle qu’Anglais et ouvre un vin de chez Bruno Duchêne, La Pascole. Une blague sur l’étiquette Appellation Collouire contrôlée : comme quoi un seul vigneron peut remettre en question les idées reçues d’une région. On sent que la vigne n’a pas pissée dans ce vin, la concentration est parfaite, la découverte mémorable. La salle de restaurant commence à suivre notre rythme, nous allons maintenant chercher directement d’autres verres pour faire partager nos bouteilles aux autres tables. Les bulles arrivent : La closerie / les béguines de Jérôme Prevost puis un rosé pour moi signature : Saignée de Sorbée. Nous étions donc au Verre Volé : la prochaine adresse que vous allez peut être faire, peut assembler « hub international de l’amitié » & «vin signé de vignerons souligné de belle cuisine».


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Restaurant le Verre Volé

67 Rue de Lancry 75010 Paris
Tel. : + 33 (0)1 48 03 17 34
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