De la bûche à l’embuche

Vous avez surement remarqué que sur les réseaux sociaux, nous avions déjà les collections de bûches de Noël en… septembre.

Alors qu’à cette période, en simple consommateur, j’avais impatience des premiers champignons, plusieurs ont tenté de m’expliquer que j’avais un temps de retard : un message qui sonne un peu comme : « on s’en fout des saisons du consommateur, il faut toujours communiquer davantage… »

Qu’est ce qui nous précipite tous, à vouloir accélérer le temps, alors que dans la vie, c’est ce que nous avons de plus précieux ? Et si nous communiquions mieux ?

Au cœur d’une entreprise qui souhaite se faire connaître auprès du plus grand nombre, il est normal de baliser son année par un calendrier éditorial et de travailler en amont le rythme de sa communication. La préparation de ses offres pour le moment venu a du sens, la confidentialité de ses nouveautés par exemple à une presse mensuelle est naturelle, elle a besoin d’avoir au moins deux mois avant, les bonnes photos, les messages pour les fêtes à venir : c’est donc une temporalité normale, ils sont des professionnels et ils parlent aux professionnels et sur les sujets dits de « marronniers » ou parfois de « fond », il est essentiel d’être prêt en amont.

Ce qui a cependant changé, et qui est parfois encore mal maîtrisé, c’est que les propres marques des restaurants, hôtels, pâtissiers, chocolatiers ont leur propre média : facebook, Twitter et Instagram. C’est-à-dire que le porteur d’une marque est aussi devenu directeur de la publication et responsable éditorial. Mission confiée avant aux ancêtres de l’internet : les médias traditionnels.

Sans le savoir, ce sont les réseaux sociaux qui grisent et invitent à communiquer tout le temps, trop souvent et parfois au mauvais moment…

La confusion de la temporalité vient du fait que les fans, appelés aussi les ambassadeurs de la marque, ne sont pas des professionnels des médias, pour la plupart, ils sont des consommateurs, voir des confrères. C’est-à-dire qu’un post au mauvais moment, c’est ennuyer les premiers et renseigner la concurrence pour le second.

Cette tentation existe parce que le nombre de « like » posés sur un post est devenu pour l’émetteur un centre d’intérêt plus important que le message lui-même, ainsi sans le savoir nous tombons tous sur une embuche.

Pour l’année 2017, peut être que travailler sur un double calendrier, celui des professionnels de la presse nécessaire à la notoriété d’une marque et celui lié à ses propres clients réunis sous forme de communauté et connectés à un réseau sociaux aura un intérêt, pour le plus grand nombre et garantira votre succès.

 

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